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CHEMINS/CAMINOS/CAMINS TRANS*

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CHEMINS/CAMINOS/CAMINS TRANS*
2 septembre 2012

mi bicicleta es mi libertad como explicarte...

libertebiciclete

 

mi bicicleta es mi libertad como explicarte...

cuando vuelo por las calles

el viento es el unico que me toca.

La normalidad,

los comercios, los géneros... madame, monsieur...

todo resbala entre mis alas,

soy una persona trans

ayer masculina y sin arrepentimientos

soy hoy femenina pero quien sabe mañana

para todxs lxs rarxs de este mundo un saludo*

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2 septembre 2012

Ce video me parle, qu'en dites vous? Este video me mola :)

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=0Aj_ZDr05Fw&NR=1

 

No puedo pegarlo aqui, porque esta ... de blog solo tiene enlaces para dailimotion :(

2 septembre 2012

Musique et paroles qui me font vibrer

2 septembre 2012

Quelques idées après la lecture du livre « El género desordenado » et ce à quoi il m'a fait penser



Dans mon parcours de genre j'ai fait appel aux corps médicaux parce que je voulais transformer mon corps.

Je ne sais pas si j'ai vendu mon âme, en tout cas ce n'était pas mon intention. Aujourd'hui je me rends compte que la pathologisation de cette partie de moi-même a marqué et marque, malgré toutes mes résistances, la façon dont je m’aperçois, dont je me nomme...

J'ai adopté le mot « transsexualité » pour qu'on me fiche la paix et avoir ce que je voulais, mais à force ce mot s'est collé à ma peau. Aujourd'hui j'efface cette insigne avec la conscience que, dans ma bulle, j'invente des mots et des chemins de travers qui brillent comme des étoiles.

Bien sûr, il m'a fallu des images, des personnes, des espaces, pour acquérir cette bulle qui des fois n'est pas si solide que ça. C'est pourquoi je tiens à l'idée d'une communauté trans, peut-être floue, sans doute pas parfaite, mais existante comme des repères qui me sont nécessaires.

J'en bave encore avec les médecins et la transphobie quotidienne. Et ma propre haine de moi-même ce n'est pas encore complétement partie. Ça revient des fois.

La chirurgie a été dans mon cas utile pour me libérer de l'idée d'un corps genrée, sans seins mais avec vagin, ça y est je ne suis plus dans le moule « femme », un pas de côté, (je l'espère), j'ai pu respirer.

Le livre « El généro desordenado » m'a permis de prendre conscience qu'on peut exiger la dépathologisation des transidentités en revendiquant le droit à l'accès aux soins dans le respect de l'autonomie de la personne.

Ces revendications touchent plus largement le monde médical en général et la conception du patient-e, plus précisément la relation médécin-patient-e et les rapports de pouvoir et d'autonomie qui existent dans ces relations-là.

En particulier aussi, lorsqu'on décide de militer afin que les transidentités ne soient plus des maladies mentales, ça pose la question de qu'est ce qu'une maladie mentale et quel traitement est accordé aux personnes à qui la médecine colle cette étiquette de « malades mentaux ».

Donc cela me fait penser, à un niveau plus générale, au risque que les luttes spécifiques, quand elles obtiennent des droits, que cela puisse impliquer indirectement la stigmatisation d'autres minorités. Ou pour le dire différemment, quand on nous intègre à la Norme, qu'est que devient ce qui ne rentre pas dans le moule ?

La question de demander des droits et de vouloir au même temps résister aux normes imposées sans créer des nouvelles normes qui sont à leur fois excluantes est pour moi une question de difficile réponse...

Du coup, une question est comment articuler des luttes spécifiques par rapport à des luttes plus globales ou qui touchent indirectement d'autres spécificités ? Je ne sais pas, mais en tout cas je ne veux pas perdre ça de vue.

En ce qui concerne les luttes contre la pathologisation des transidentités, elles ont déjà donné quelques fruits à niveau institutionnel (on s'en fout peut être, mais c'est quelque chose déjà...).

Par exemple des organismes internationaux, comme la ONU, l'Organisation des États Américains, le Conseil de l'Europe et le Parlement Européen ont publié des documents stratégiques qui incluent des références explicites aux droits trans, entre lesquelles :

 

  • La lutte contre la discrimination et violence pour des raisons d'identité de genre.

  • La proposition de révision de l'actuelle classification des modifications de genre dans le CIE .

  • La protection contre des abus médicaux et le droit au consentement informé.

  • La recommandation de l'abolition des conditions pathologisantes présentes dans les actuelles lois de reconnaissance de genre.

  • Le droit de participation citoyenne dans la gestion de la santé

  • Le droit a une attention médicale trans-spécifique couverte par la Sécurité Sociale et de qualité, sans besoin d'un diagnostic de trouble mentale.

 

Dans la lecture de ce livre j'ai trouvé intéressant aussi le lien qui se fait à un certain moment entre l'existence de l'homosexualité dans le DSM-II et l'apparition de la transsexualité dans le DSM-III .

 

En fait l'auteure explique que l'existence de l'homosexualité dans le DSM-II permettait le contrôle sur les identités non-normatives. Et qu'une fois que l'homosexualité ne sert plus à la psychiatrie pour réguler l'expression de modèles d'orientation sexuelle différents de l'hétérosexualité normative, est née la nécessité d'ouvrir un nouveau terrain où canaliser le contrôle sur les expressions de genre qui diffèrent des normes culturelles. C'est ainsi que l'auteure explique le contexte politique de la naissance du Trouble d'Identité de genre, balaise, non ?

Pour dire qu'on est pas sorti de la merde...

 

Autrement le livre m'a aussi permis de m'affirmer, en le lisant, que c'est ce monde qui est malade mais pas nous,... ou dit autrement : « C'est la société qui a un Trouble de Perception de Genre » .

 

Aussi ce dernier temps je prends conscience à quel point les équipes médicales et la société font tout pour que les personnes trans haïssons notre corps. Je veux dire, je m'en fous (un peu) de la beauté et tout ça, mais, même si peut être ça vous semble utopique, en tant que communuaté(s) trans je crois qu'il y a beaucoup travail a faire dans le sens de créer des imaginaires autres que « le bonheur post-op » et aussi d'arrêter de stigmatiser les parcours d'autohormonation, mais ça c'est encore une autre histoire plus en lien avec le thème de l'autonomie.

 

Enfin, jusqu'à là mes pensées autour de ce livre, vous aurez vu que ce n'est en rien un résumé mais plus un brainstorming de pensées qui se sont activées après cette lecture. J'espère que cela vous donnera envie de le lire si vous lisez espagnol, ou autrement d'approfondir plus dans le sujet.

elgénerodesordenado

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